Système Manderen
Type d'étoile
: naine blanche
Capitale du système : aucune capitale officielle
Statut : indépendant
Nombre de planètes : 8
Champ d'Astéroides : non
Nomenclature
des planètes :
-
Efreeti (Mercurienne)
- Ghul (Saturnienne)
-
Azer (Mercurienne)
- Genie (Mercurienne)
-
Jophur (Desertique)
- Soulless (Jovienne)
- Damar (Glaciaire)
- Phaedran (Terrestre)
Jophur
(Manderen
V)
Type : Desertique
Lunes : 1 (Selima)
Gravité : 1.2 G
Atmosphère : 2 - respirable
Starport : G2
Communications : 4
Spatial : M1
Industrie Navale : C
Population : E
Statut :
Indépendant
Indigènes
: humanoïdes
- appelation indigène : Jophrans
- statut : amical
- type : cultivateurs mystiques
- niveau technologique indigène : 5 (autrefois 12)
- développement : usage d'outils manuels et construction de cités, limitation
volontaire du développement technologique
La cinquième
planète de l'étoile de Manderen est le berceau d'une race non-humaine humanoïde
qui a eu une influence considérable sur les colons islamistes. Ces indigènes
sont désignés sous le terme de Jophrans par opposition aux habitants humains,
les Jophuriens. Les Jophrans forment un peuple ancien dont les ruines témoignent
d'un passé glorieux. A leur apogée, il y a 800 ans, leur domination s'étendait
sur plusieurs systèmes et on a retrouvé des traces de leur passage sur Shin Taï,
sur Vorain et mème sur Kell. Puis, insensiblement, ce grand peuple déclina
tout doucement et s'enfonça dans la décadence. Lorsque les humains arrivèrent
sur Jophur, il ne restait que quelques milliers de Jophrans qui s'adonnaient à
la philosophie et à de modestes travaux d'agriculture au sein des grandes cités
désertées. Paradoxalement, c'est l'arrivée de croyants venus d'autres mondes
qui insuffla un second souffle à la culture jophrane. Les jophrans,
prodigieusement intéressés par l'existence d'une race intelligente non
agressive entreprirent vite de prendre contact avec les humains et s'intéressèrent
à leurs origirnes. Créatures asexuées se reproduisant par clonage naturel,
les Jophrans n'accordent qu'un intéret de pure forme aux différences
sexuelles, se contentant de constater que dans beaucoup de cas, les màles sont
bien plus agressifs que les femelles. Les jophrans onr résistés à toute
tentative d'assimilation religieuse mais leur extrème politesse et leur sens
aigu de la métaphysique ont provoqué quelques dégats dans l'édifice de foi
des colons. Le coup de gràce fut porté lorsque les jophrans affichèrent une
préférence ouverte pour les femmes dans leurs rapports commerciaux avec les
colons. Les femmes de Jophur avaient déja un rôle plus enviable dans la société
que leurs ancètres de Terra en raison du faible nombre de colons et de la nécessitté
pour chacun d'être utile à la collectivité. Puis, par le biais du commerce
avec les indigènes, certaines d'entres elles parvinrent à atteindre des postes
clé et s'intéressèrent à des aspects de la société dont elles étaient
jusque là écartées.
De nos
jours, Jophur est dirigée par un sultan qui confie la plupart des ministères
à ses épouses. D'ailleurs cette pratique s'est généralisée dans toutes les
couches sociales et les mariages d'argent ou politiques aboutissent souvent à
l'apparition d'entreprises matriarcales dans lequel l'homme se contente
d'assumer les fonctions publiques de la gestion des affaires familiales. L'islam
jophurien est cependant une force moralisatrice de premier plan et beaucoup de
jophuriens se rendent auprès des jophrans pour enrichir leur conception du
monde. Ceux qui recherchent sur Jophur une théocratie orthodoxe et
conservatrice risquent fort d'être déçus. La tolérance des jophuriens est
telle que plusieurs délégations de l'Eglise Interstellaire Unifiée sont présentes
sur la planète.
Damar
(Manderen VII)
Type : Glaciaire
Lunes : 4
Gravité : 1.4 G
Atmosphère : 1 - respirable
Starport : G2
Communications : 4
Spatiale : S1
Industrie Navale : R
Population : E
Statut :
Indépendant
Monde
froid composé en majorité de banquises et d'océans d'eau douce, Damar possède
un double intéret pour Jophur. En premier lieu, la planète est une gigantesque
réserve d'eau et de produits d'aquaculture pour sa voisine, en second lieu la
force marémotrice de Damar est exploitée de manière intensive pour produire
de l'énergie électrique acheminée ensuite sur Jophur. Ainsi, Damar permet
petit à petit aux jophuriens de transformer leur monde tout en utilisant des
sources d'énergie non polluantes.
La plupart
des installations humaines sur Damar sont des fermes d'aquaculture sous-marines
et des centrales marémotrices, mais l'on trouve aussi quelques mines
sous-marines et des plate-formes de forage.
Phaedran
(Manderen VIII)
Type : Terrestre
Lunes : 1
Gravité : 1.1 G
Atmosphère : 2 - respirable
Starport : G2
Communications : 4
Spatial : M1
Industrie Navale : R
Population : E
Statut :
Indépendant
Planète
des plus paradoxales, Phaedran abrite en fait deux cultures parallèles et
rigoureusement antagonistes qui se partagent l'unique continent de la planète.
La partie sud du continent est occupée par la Théocratie d'Aaman, un
rassemblement d'extrémistes musulmans qui ont émigré depuis Jophur pour préserver
leur conception de la religion. Leur intolérance était telle que cent quarante
ans auparavant, une guerre civile eut lieu et aboutit à la formation d'un autre
état occupant le nord du continent, le Sultanat de Zandu. Les zandirs de Zandu
sont des gens qui abbhorent la religion et le mysticisme sous toutes leurs
formes, au point que leur seul crédo religieux réside dans le Livre des Mystères,
un ouvrage qui contient plus de 100.000 questions et pas une seule réponse. Le
contraste entre les deux cultures est frappant : les Aamanites sont vétus de
gris en permanence et se comportent selon des règles de bienséance si strictes
que différencier les individus par leur comportement en devient impossible.
Tous suivent les préceptes du Grand Imam qui dirige la nation et les
obligations, pélerinages et dévotions traditionelles de la religion musulmane
se sont vues considérablement alourdies depuis la fondation d'Aaman. A l'opposé,
Zandu est un pays de couleurs, de fètes et de débauches sans nom. Les zandirs
aiment à se vétir de manière extravagante et sont réputés dans toutes les
Marches pour leurs penchants à la débauche et aux excès. Le sultan de Zandu
est en fait un véritable dictateur qui gouverne selon des lois qu'il change à
volonté. Lorsque cela ne convient plus au peuple, il se soulève et dépose son
chef pour en mettre un autre à la place. Ce genre d'évènements s'est produit
déjà six fois depuis la fondation de Zandu.
La
principale métropole de Phaedran est la cité équatoriale de Phaedre qui
marque la frontière entre les deux nations et qui est coupée par un mur de séparation
en son milieu. Aaman et Zandu ont collaboré une seule fois dans leur histoire
en établissant une frontière infranchissable entre les deux états, en travers
du continent qu'elle coupe d'est en ouest. Bien que la dernière guerre entre
les deux états date de cinquante ans (date à laquelle fut commençée la
construction de la frontière), des escarmouches se produisent parfois entres
des élèments extrémistes qui parviennent à franchir la frontière. Les
maraudeurs d'Aaman se livrent alors au meurtre et à l'incendie au nom du Jihad
tandis que les hommes de Zandu pratiquent le viol, le cambriolage et réalisent
des peintures grotesques sur les murs des mosquées aamanites.
Aaman possède
aussi une inimitié sans faille envers la tolérante Jophur et les marchands
interplanétaires en provenance de ce monde sont souvent l'objet de tracasseries
administratives. La planète Phaedre est néanmoins un monde pauvre en
ressources et tant Aaman que Zandu accueillent à bras ouverts les commerçants
et les marchands. Cependant, il ne faut jamais oublier que les aamanites sont
avant tout des religieux intolérants tandis que leurs voisins ont toutes les
caractéristiques des escrocs et des pervers des autres mondes.