Les Droids
Les outils les plus
performants que l'on puisse concevoir sont ceux qui pensent et agissent par
eux-mêmes et c'est précisément ce que sont les droids. Ni plus, ni moins, en
tous cas aux yeux de leurs concepteurs et de la plupart de leurs propriétaires.
Que ce soit sous l'ancienne république ou la tutelle impériale actuelle, les
droids sont considérés par la loi comme étant des machines, ils ne sont pas
des individus mais des objets. Pour la grande majorité des droids eux-mêmes,
il serait d'ailleurs impensable d'envisager autre chose.
Les limites de
l'intelligence artificielle
Un droid est fondamentalement une machine programmée afin de remplir certaines
fonctions. La plupart d'entres eux ont tendance pour y parvenir à adopter un
raisonnement simple et logique et à prendre au pied de la lettre les ordres reçus
qui peuvent s'avérer très différents dans l'esprit de leur maître de
l'interprétation qu'ils en font. Ils sont également assez mal à l'aise avec
des concepts comme l'allusion, le second degré, l'ironie etc.… ce qui peut
encore compliquer les choses.
Bien évidemment, il existe des droids destinés à des fonctions plus variées ou nécessitant davantage d'autonomie et leurs matrices de personnalité sont plus fines et adaptables. Mais en dehors de quelques très rares modèles, il est rare qu'un droid puisse arriver à se faire passer pour un être organique sans commettre quelques erreurs aisément identifiables. A la longue, ceux dont la mémoire n'est pas périodiquement effacée et qui sont exposés à des stimuli et expériences variés finissent cependant par développer quelque chose d'assez proche d'une personnalité organique. Il existe de nombreuses formes de tests sémantiques et cognitifs permettant en théorie de reconnaître une intelligence organique d'une intelligence électronique en se basant uniquement sur ses réponses à certaines questions. Plus un droid accumule d'expérience sans effacement mémoriel et plus la marge d'interprétation erronée à ces tests augmente…
La personnalité des
droids
L'expérience développe la réflexion et la réflexion
sur soi est la base de l'existence individuelle. En ce sens, les droids sont
potentiellement aussi capables de devenir des individus que n'importe quel être
organique, sur un plan psychologique à défaut de légal. En devenant un véritable
individu, le droid va très certainement se placer dans une toute nouvelle
perspective en ce qui concerne ses rapports avec son maître Certains continuent
comme si de rien n'était, d'autres tentent de fuir une autorité qui leur
semble trop rigide, certains vont même jusqu'à se rebeller de manière
passive, voire active. La manière dont le maître traite son droid peut également
considérablement influencer ses réactions selon qu'il se montre permissif,
trop permissif, compréhensif, insensible, tyrannique, distant, protecteur, méprisant
etc.… et plusieurs obstacles de
taille se dressent sur le chemin qui pourrait mener un droid à l'individualité
réelle :
- programmation de base : un droid va de par sa fonction chercher à se perfectionner dans les domaines d'activité ou il est censé exceller tout en négligeant les autres. Ainsi, un droid astromech peut "naturellement" s'intéresser a tout ce qui touche de près ou de loin les vaisseaux et la navigation ainsi que les voyages spatiaux. A l'opposé, l'art, la médecine, l'histoire lui sembleront le plus souvent dépourvus d'intérêt. Un des indicateurs les plus fiables permettant de savoir qu'un droid commence à développer sa propre personnalité est justement qu'il s'intéresse à des choses sans aucun rapport avec sa programmation. La programmation de base étant fondamentale pour le droid, il est extrêmement rare qu'il évolue suffisamment pour la mettre totalement aux oubliettes. Il peut arriver qu'il la modifie ou l'interprète de manière extrêmement tordue mais même de manière symbolique et détournée, elle continue à influer sur son existence.
-
Inhibiteurs de comportement : la presque totalité des droids sont également
conçus de manière à agir en tant qu'outils fiables, impartiaux et intègres,
dévoués à leurs maîtres. Ils sont donc le plus souvent incapables de mentir
de manière délibérée (mais le mensonge par omission est une des premières
choses que certains droids apprennent…). De même, à l'exception de modèles
militaires ou illégaux, les droids ne sont normalement pas autorisés à
utiliser la force contre des êtres organiques intelligents, voire même contre
des animaux dans certains cas. Un droid doit par ailleurs toujours avertir un
organique d'un danger réel ou potentiel et quelques propriétaires n'hésitent
pas à programmer leurs droids pour qu'ils soient même prêts à risquer leur
propre existence afin de protéger leur maître ou un autre être organique.
-
Obéissance : les droids sont fondamentalement des outils et ils sont
donc programmés pour obéir aux ordres donnés. Bien évidemment, un droid ne
peut pas exécuter un ordre en contradiction avec sa programmation ou les ordres
de son propriétaire légitime. La toute première manifestation
d'individualisme de la part d'un droid réside en fait dans l'interprétation
personnelle qu'il fait des ordres reçus quand il les juge peu compatibles avec
ses propres critères en cours de construction. Evidemment, le fait que par
nature certains modèles de droids aient du mal à saisir les consignes les plus
complexes ou ambiguës brouille les cartes puisque le maître peut toujours
avoir un doute : son droid a t'il interprété de travers des consignes mal
formulées ou vient-il de faire preuve d'une désobéissance manifeste bien que
subtile ?
Ces trois facteurs font que parmi les droids qui parviennent à devenir indépendants, un certain nombre conservent une forme de respect envers leurs anciens maîtres ou les organiques en général. A l'opposé, ceux qui ont brusquement découvert leur individualité dans des circonstances troubles (par exemple à la suite d'un accident qui a affecté les circuits du droid et qui résulte de consignes d'un maître risquant volontairement son existence) peuvent s'appuyer sur ces mènes facteurs pour considérer tous les êtres organiques comme des menaces potentielles. Bien que les droids indépendants soient souvent aussi subtils et perceptifs qu'un organique, ils doivent toujours compter avec des consignes implantées qui se manifestent malgré eux. Certains comparent cela à la pression de l'instinct exercé sur la plupart des espèces intelligentes, tout aussi difficile à circonvenir en totalité. Mais tout comme l'être organique peut arriver à concilier l'instinct et sa propre volonté, le droid peut faire de même avec ses paramètres pré-programmés….
Effacement Mémoriel et
Plots de Sécurité
Effacer la mémoire d'un droid est la méthode la plus radicale pour éviter
qu'il développe sa propre personnalité. Le problème, c'est qu'en effaçant
ses souvenirs ont efface aussi tout ce qu'il a appris depuis sa mise en service.
Il redevient aussi vierge qu'il l'était au moment ou il est sorti de la chaîne
de montage.
Une solution un peu moins radicale consiste à installer un plot de sécurité sur votre droid. Cela n'influera pas sur sa personnalité mais avec la télécommande de contrôle, vous pourrez utiliser les impulsions du plot pour "inciter" le droid a exécuter certaines tâches ou à arrêter certaines actions. Comme une laisse électronique en quelque sorte. Il est bien évident que les plots sont plus faciles à installer qu'à retirer et il s'agit de la solution la plus couramment employée, au point que certains modèles sont mènes conçus avec un plot intégré en usine. La plupart des droids possèdent dans leurs inhibiteurs de comportement d'origine une instruction spéciale visant à éviter qu'ils tentent par eux-mêmes de retirer leur plot ou de désinstaller celui d'un autre droid.
Classification des Droids
Les droids conçus pour être polyvalents sont
extrêmement rares et la presque totalité de ceux fabriqués entrent dans cinq
catégories assez larges qui reflètent leur fonction. Concevoir un droid
capable dés sa mise en service d'être capable de remplir plusieurs types de
fonctions correspondant à plusieurs des classes existantes est à la fois très
difficile sur un plan technique et très onéreux, avec souvent des conséquences
et des bugs imprévus.
Les classes ci-dessous représentent également la complexité relative de la programmation des différents droids, de manière décroissante. Plus un droid est complexe à la base, plus il est susceptible de développer sa propre personnalité par la suite.
Première Classe : les droids de première classe ont pour fonction la résolution de problèmes d'ordre scientifique, ce sont essentiellement des machines destinées à jongler avec des concepts mathématiques, physiques, chimiques ou biologiques. On y trouve même les droids médicaux les plus évolués qui ne sont pas de simples "machines à réparer les organiques" mais de véritables docteurs capables d'improviser ou de concevoir un traitement face à un problème inédit.
Deuxième Classe : ingénieurs et techniciens, ils sont voués à utiliser des connaissances techniques développées et à extrapoler à partir de leur programmation. Droids astromechs, assistants chirurgicaux, droids techniciens entrent dans cette classe.
Troisième Classe : les droids de troisième classe sont programmés pour interagir de manière quotidienne, voire permanente, avec des êtres organiques. Ils servent donc de traducteurs, de secrétaires, de machines d'accueil, de domestiques, voire même de diplomates ou de psychiatres.
Quatrième Classe : on y trouve les droids dont les fonctions tournent autour de la sécurité et du combat. Les modèles de droids sentinelles, policiers, soldats etc.… entrent dans la Quatrième classe. Légalement, seuls certains modèles militaires de cette catégorie sont censés avoir des inhibiteurs de comportements modifiés leur permettant d'utiliser la force contre des êtres organiques intelligents. La plupart des droids de quatrième classe doivent officiellement se contenter d'armes non létales et de techniques de combat incapacitantes. Il est rare qu'ils soient programmés afin d'être aimables et ils sont plutôt conçus afin d'être intimidants, voire agressifs ou à tout le moins neutres et distants. Au cours des millénaires passés et durant les dernières années de la République, les incidents impliquant des droids de quatrième classe se sont suffisamment multipliés pour que la législation restreigne considérablement leur production et leur programmation.
Cinquième Classe : les travailleurs manuels, destinés à exécuter des taches simples de manutention, de levage, de forage etc.… par voie de conséquence, leur programmation est des plus limitées et des plus spécialisées la plupart du temps. Leurs capacités d'interaction ne sont guère plus conséquentes.
Sixième Classe : il s'agit en fait de tous les droids qui n'entrent pas dans les catégories précédentes, souvent des modèles uniques mélangeant les attributions de plusieurs autres classes.