L'armee
Imperiale - le Japon Imperial
L’armée japonaise est batie selon quatre grandes armes :
Air, Espace, Mer et Terre mais celles-ci sont considérablement disparates.
L’armée impériale n’a plus rien à voir avec les anciennes Forces
d’Autodéfense instaurées sous l’occupation américaine. Elle est une véritable
machine de guerre digne des anciennes superpuissances du siècle précédent et
ses créateurs sont même allés (malgré un héritage historique encore vivace)
jusqu’à l’équiper d’un arsenal nucléaire embarqué très conséquent
selon les normes du 21ème siècle.
La Marine Impériale.
La Marine est le fer de lance des forces
armées japonaises. Avec ses six porte-avions nucléaires de classe Akihito et
ses nombreux sous-marins et bâtiments de surface, elle est la plus puissante
force militaire aéronavale de l’océan pacifique au niveau des capacités
offensives. Les marins japonais ne sont guère différents de leurs homologues
étrangers en ce sens qu’ils suivent les traditions maritimes comme tout un
chacun.
Une branche des forces navales japonaises est cependant cordialement détestée : les Marines Impériaux. Recrutés et entraînés de manière extrêmement dure, ces hommes (et quelques femmes) se sont montrés les dignes héritiers des troupes d’occupation japonaises qui se livrèrent à des actes abominables durant la seconde guerre mondiale, au point qu’un certain nombre de responsables nippons (y compris parmi les militaires…) trouvent le corps des Marines particulièrement embarrassant. Toutes les forces d’occupation ou de dissuasion japonaises terrestres basées à l’étranger (San Francisco, Philippines, Corée…) ne sont pas composées de soldats de l’armée de terre mais de Marines. En tant que fer de lance de la politique militariste nippone, ils sont abondamment financés par les corporations et le crime organisé via des contrats d’équipement particulièrement intéressants et cela les rend d’autant plus difficiles à contrôler, leurs chefs officiels devant composer avec une multitude d’intérêts politiques, criminels et financiers. Bien que très compétents et suréquipés, les marines impériaux sont pour la plupart des bouchers ou des brutes qui ne font guère honneur à leur uniforme. Il existe cependant une poignée d’unités plus civilisées et de sections d’élite qui redorent un peu le blason de ce corps.
Les forces spatiales
En termes budgétaires (mais pas
d’effectifs), la NSF (Nippon Space Force) est le deuxième département
militaire. Le rôle de la NSF est principalement d’assurer le « parapluie
orbital » au dessus du sol japonais et de veiller aux intérêts nippons en
orbite. La NSF dispose ainsi de l’habituel arsenal de satellites, véhicules
transorbitaux et réseaux de communications ainsi que de quelques sections de
soldats spécialement entraînés à intervenir dans l’espace ou en orbite.
L’essentiel de son budget tourne autour de l’entretien de ses équipements
qui comptent plusieurs satellites militaires équipés de lasers ou de faisceaux
à particules et un certain nombre d’engins de surveillance assurant une
couverture complète de l’espace au dessus du Japon. Les problèmes majeurs
auxquels se heurtent les forces spatiales n'ont en fait rien de militaire : le
peu de sites de lancement dans l'archipel japonais les oblige à partager les
installations du NSDC (le consortium spatial japonais multi-corporatiste) et
donc à s'exposer à de l'espionnage industriel.
L’armée de l’air
Une partie des missions traditionnelles de l’armée de l’air sont maintenant
assurées par la division aéronavale de la Marine Impériale et par les forces
spatiales, ce qui fait que l’essentiel de son action se limite au sol japonais
et à son espace aérien proche. L’armée de l’air gère le réseau
terrestre de défenses antimissiles ainsi que les bases de défense ou les unités
de chasseurs attendent l’hypothètique invasion qui enfoncerait le périmètre
de défense établi par les appareils de la Marine et le réseau orbital des
forces spatiales.
L’Armée de Terre
Les fantassins sont les grands perdants du programme militaire japonais, les
autorités leur préférant le corps des Marines Impériaux pour toutes les
missions à l’étranger. Hors de l’archipel japonais, les seules troupes de
l’armée de Terre sont des unités blindées de soutien. Par contre, la
situation est inversée sur le sol japonais ou elle n’a pas les Marines dans
les pattes. Ses missions sont donc presque exclusivement défensives et en cas
de conflit militaire s’étendant jusqu’au sol japonais, elle aurait tout son
rôle à jouer, dans la mesure ou les forces corporatistes locales ne lui
mettraient pas des batons dans les roues. Autrefois, l'armée de terre devait
aussi assurer la sécurité du littoral et notamment sa défense anti-missiles
(la mer du Japon étant tout ce qui sépare l'archipel du continent asiatique ou
certains comme la Corée du Nord et la Chine n'appréciaient pas trop les
japonais et leurs alliés américains).Désormais, ces missions ont été
partiellement prises en charge à la fois par la Marine et l'Armée de l'Air et
cela a encore contribué à minimiser l'importance de l'armée de
Terre.
Forces Armées Corporatistes
Parmi les grandes corporations japonaises,
seules Fuchi et Mitsuhama disposent
d’unités militaires officielles . Celles-ci sont numériquement ridicules
par rapport aux forces gouvernementales (chacune des deux mégas ne possède que
les effectifs d'une compagnie) et à peine mieux équipés que les Marines mais
leur mission est axée sur la protection des atouts corporatistes à l’étranger
ainsi que la participation aux conflits des Desert Wars. De même, les
corporations possèdent aussi quelques navires d’escorte et des escadrilles de
chasse afin d’optimiser leur présence dans le reste de la zone Pacifique. Les
corporations japonaises savent pouvoir compter sur l’armée nationale (et en
particulier le corps des Marines Impériaux) en cas de gros problèmes mais la
politique d’occupation japonaise à l’étranger est rarement appréciée,
particulièrement dans les Philippines. Entre les mouvements métahumains, les
autres corporations, les nations hostiles au japon, les pirates et les
nationalistes (ainsi que les pirates nationalistes métahumains sponsorisés par
d'autre corporations…), les corporations savent que les forces impériales
sont quelque peu occupées et qu’elles doivent pouvoir se défendre toutes
seules (et parfois agir tranquillement sans rendre de comptes à personne).
Les samourai rouges de Renraku et un certain nombres d'autres unités d'élite sont parfaitement capables d'agir sur un champ de bataille classique mais diverses astuces juridiques et leur nombre restreint (ou leur distribution limitée à des unités de petite taille dépassant rarement une vingtaine d'hommes) font qu'elles ne sont pas officiellement classées parmi les forces militaires. En fait, un examen rigoureux des forces de sécurité et surtout des unités d'intervention rapide de la plupart des japanacorps montre que les unités militaires qui n'en sont pas officiellement sont nettement plus nombreuses qu'on pourrait le penser...
Illustration : Vatine
Aquablue IV - Corail Noir
Delcourt